Les insectes
Personne ne tient à voir dans son jardin des insectes qui s’affairent à trouer les plantes ou à détruire les légumes. Heureusement, pour chaque insecte nuisible, il y a d’autres espèces prédatrices qui se nourrissent d’insectes phytophages. Il faut donc éviter d’éliminer les espèces utiles qui suivent :
Coccinelles (appelées aussi bêtes à bon Dieu) : elles neutralisent les pucerons, les cochenilles et les acariens. Bien qu’on puisse se les procurer en vrac, il n’est généralement pas utile de le faire. Les coccinelles sont des insectes migrateurs et dès qu’elles sortent de l’état d’hibernation où elles sont livrées, elles quittent souvent les lieux.
Chrysopes vertes (aphidiens) : elles s’attaquent aux infestations de tétranyques, thrips, cicadelles, mouches blanches et œufs de chenilles.
Mantes religieuses : à l’état de nymphes, elles commencent à se nourrir de moustiques dès leur éclosion au printemps.
Syrphes : ils dévorent les pucerons et sont des pollinisateurs très utiles.
Carabes : on les méprend parfois pour des coquerelles, mais ils sont très efficaces dans l’élimination des populations de ravageurs. Pour la plupart, ils sont de couleur noire, verte ou bronze, souvent avec une irisation métallique.1 Ce sont les insectes à rechercher pour lutter contre les infestations de spongieuses.
Staphylens : ils se nourrissent d’escargots et d’autres types d’asticots. On les reconnaît à leurs ailes si courtes qu’elles laissent à découvert la plus grande partie de leur abdomen, qu’ils pointent vers le haut.2 Ils affectionnent tout particulièrement les piles de compost et les paillis.
Araignées : malgré la crainte qu’elles inspirent à certains, elles dévorent des insectes de tous genres, y compris ceux qui posent une menace pour les plantes.
Il existe divers types d’acariens prédateurs, mais ils sont tous bénéfiques pour le jardin puisqu’ils dévorent ceux que l’on considère comme nuisibles. Ils se tiennent dans les couches supérieures du sol où ils demeurent souvent invisibles à l’œil nu. Il faut donc faire attention lorsque l’on fait un épandage de pesticides.
Mille-pattes : on les trouve cachés sous des planches ou des feuilles sur un sol humide. Ces prédateurs très rapides neutralisent divers types de ravageurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Syrphes : on les prendra peut-être d’abord pour des guêpes, mais ils ne piquent pas. Une fois parvenus à l’âge adulte, ils se nourrissent exclusivement de pollen et de nectar. Par contre, à l’état de larves, elles s’alimentent de pucerons et de cicadelles.
Abeilles : bien qu’elles ne s’attaquent à aucun ravageur, elles comptent parmi les pollinisateurs les plus efficaces chez les insectes. Au lieu de les vaporiser, accueillez-les plutôt dans votre jardin parmi vos plantes en fleur.
Guêpes : celles qu’il est bon d’accueillir dans son jardin appartiennent à trois catégories : guêpes sociales, guêpes solitaires et guêpes parasites. Celles qu’on connaît le mieux sont les guêpes sociales, notamment les Vespidae, les frelons et les polistes. Bien qu’agressifs, les Vespidae et les frelons sont utiles car ils se nourrissent d’à peu près tous les insectes, y compris de nombreux ravageurs communs.3 Beaucoup plus inoffensifs, les polistes se reconnaissent à leur taille fine. Ils sont particulièrement efficaces contre les insectes ravageurs, en éliminant des milliers de chenilles en quelques semaines.4 Les guêpes solitaires prédatrices s’attaquent presque exclusivement aux espèces ravageuses.5 Bien que petites, les guêpes parasites sont très efficace dans l’élimination des organismes nuisibles dans le jardin, comme les pucerons.
1 William Olkowski, Sheila Daar, Helga Olkowski, Common-Sense Pest Control, (Newtown, CT: Taunton Press, 1991).
2 Ibid.
3 Ibid.
4 Ibid.
5 Ibid.
